Texte paru dans Théorique 2, Zones urbaines partagées, Synesthésie, 2008
Marie Preston, Le déplacement comme expérience du réel
Bérénice Saliou
“La pratique artistique de Marie Preston se situe à la croisée des arts plastiques, du documentaire et des sciences humaines. Avec la vidéo « Un pointillé sur une carte », l’artiste explore la façon dont le patrimoine résonne dans l’actualité, en marchant sur les traces du Saint Denis, de Montmartre jusqu’à la basilique de Saint-Denis. L’artiste recueille les témoignages d’un architecte urbaniste et d’un randonneur, chacun appréhendant à sa manière ce territoire intermédiaire qui relie Paris à sa banlieue.
Avec la vidéo "Plaine", Marie Preston se concentre cette fois sur le quartier de la Plaine Saint-Denis, communément considéré comme lieu transitoire, passage d’une ville à une autre. Elle souhaite en effet voir ce qui s’y passe et non pas juste y passer. C’est pourquoi elle demande à des personnes d’horizons distincts de la guider, afin de découvrir ce lieu du point de vue de ses habitants qui, par leur prise de parole, deviennent les représentants de leur ville, de manière à la fois politique et poétique. Portant sa caméra à la hauteur de la tête du Saint décapité, l’artiste interroge ce lieu transitoire et découvre un ensemble complexe, fait d’une imbrication de seuils, et qui remet en cause les notions de centre et de périphérie.
Marie Preston s’efface. Et du hasard des rencontres naît le projet artistique. Son but est de faire œuvre, de faire sens. C’est pourquoi elle cherche, chaque fois, le médium approprié. C’est ainsi que dans l’œuvre « Sans tête », l’argile fait écho au passé archéologique de la ville. Marie Preston cherche à articuler avec justesse son imaginaire à celui du groupe ou des individus à qui elle donne la parole, afin de rendre compte de l’expérience vécue et de mettre à jour des relations, ici à un territoire, celui de Saint-Denis.”
Marie Preston, Le déplacement comme expérience du réel
Bérénice Saliou
“La pratique artistique de Marie Preston se situe à la croisée des arts plastiques, du documentaire et des sciences humaines. Avec la vidéo « Un pointillé sur une carte », l’artiste explore la façon dont le patrimoine résonne dans l’actualité, en marchant sur les traces du Saint Denis, de Montmartre jusqu’à la basilique de Saint-Denis. L’artiste recueille les témoignages d’un architecte urbaniste et d’un randonneur, chacun appréhendant à sa manière ce territoire intermédiaire qui relie Paris à sa banlieue.
Avec la vidéo "Plaine", Marie Preston se concentre cette fois sur le quartier de la Plaine Saint-Denis, communément considéré comme lieu transitoire, passage d’une ville à une autre. Elle souhaite en effet voir ce qui s’y passe et non pas juste y passer. C’est pourquoi elle demande à des personnes d’horizons distincts de la guider, afin de découvrir ce lieu du point de vue de ses habitants qui, par leur prise de parole, deviennent les représentants de leur ville, de manière à la fois politique et poétique. Portant sa caméra à la hauteur de la tête du Saint décapité, l’artiste interroge ce lieu transitoire et découvre un ensemble complexe, fait d’une imbrication de seuils, et qui remet en cause les notions de centre et de périphérie.
Marie Preston s’efface. Et du hasard des rencontres naît le projet artistique. Son but est de faire œuvre, de faire sens. C’est pourquoi elle cherche, chaque fois, le médium approprié. C’est ainsi que dans l’œuvre « Sans tête », l’argile fait écho au passé archéologique de la ville. Marie Preston cherche à articuler avec justesse son imaginaire à celui du groupe ou des individus à qui elle donne la parole, afin de rendre compte de l’expérience vécue et de mettre à jour des relations, ici à un territoire, celui de Saint-Denis.”