Karen O'Rourke, Walking and Mapping, Artists as Cartographers , MIT Press, 2011

 

 
 
Chemins faisant // Musée d’art et d’histoire de Saint-Denis.
Du 14 septembre au 5 novembre 2012
Troisième exposition de Chapelle Vidéo. Vernissage le jeudi 20 septembre à 18h30
Avec les œuvres de Patrick Bernier & Olive Martin, Niklas Goldbach, Valérie Jouve, Thomas Léon, Zhenchen Liu, Armand Morin, Till Roeskens, Kristina Solomoukha, Cécile Paris, Marie Preston, Raphaël Zarka.

Manière de Fluer // Art Grandeur Nature, Synesthésie, Théâtre Gérard Philipe. Du samedi 20 septembre au dimanche 23 novembre 2008.
Dans le cadre de la Biennale Art Grandeur Nature, Saint-Denis, France.

Proliférer // Villa Savoye, Poissy, France. Du 12 octobre au 12 novembre 2007.
Exposition collective de Karim Charredib, John Cornu, Sirine Fattouh, Elsa Ferry et Marie Preston

Moteur // Crédac, Ivry, France. Du 1 juin 2007 au 17 juin 2007. Curateur : Claire Le Restif.
Nicolas Dion, Julien Laforge, Astrid Méry-Sinivassin, Marlène Mocquet, Julien Pastor, Estefania Penafiel Loaiza, Marie Preston.
Un pointillé sur une carte, 2007
Vidéo couleur, sonore, 16’
Vidéo documentaire, sur les pas du saint Denis. Je marche accompagnée d’un architecte urbaniste, Rémy Viard, et d’un membre de la fédération française de randonnée responsable de la Seine-Saint-Denis, Jacques Dufour.

La vidéo Un pointillé sur une carte fait parti de la collection départementale d'art contemporain de la Seine-Saint-Denis.
Plaine, 2007
Vidéo couleur, sonore, 16’
Vue de l'exposition Moteur, Le Crédac
© André Morin
« (…) notez bien qu’on voyage du moment qu’on s’attache aux diversités de la nature. La distance n’y fait rien. On peut ne jamais dépasser Saint-Denis, et cependant rapporter des bords de la Seine des œuvres que j’appellerais des notes de voyages » (Eugène Fromentin, Une année dans le Sahel, 1859).

“Au IIIe siècle, sur le mont des Martyrs (Montmartre), saint Denis est décapité par les Romains après avoir refusé de sacrifier à leurs rites païens. La légende dit qu’il ramassa alors sa tête et la porta jusqu’à l’actuelle basilique Saint-Denis, centre de la Gaule. Six kilomètres s’étendent entre ces deux lieux aujourd’hui séparés par le périphérique. Je marche sur les pas du saint céphalophore. Émilia, la deuxième personne à m’avoir guidée sur la Plaine Saint-Denis, évoque avec humour la légende. Elle me fait part de ses doutes dans de grands éclats de rire, en se souvenant d’une oie de dix kilos qui avait continué à se déplacer après avoir eu le cou tranché.
Pendant les marches, je filme en plaçant l’objectif de ma caméra au niveau de la taille, à la hauteur du regard de saint Denis portant sa tête. La vision est à échelle humaine. L’image est instable. La vidéo est un long travelling avant.

Ces vidéos rendent compte de la découverte d’un territoire. En restant attentive à la parole des habitants, je suis le chemin (route et processus) où ils m’entraînent. Je me demande comment ils s’approprient cet espace. Comment ils le composent. Comment ils le construisent. Dérivées de la visite touristique, ces marches deviennent des portraits où centre et périphérie sont pensés en fonction d’une situation spécifique géographique, économique, sociale, etc. Guidée sur leurs pas quotidiens, je constate que la Plaine Saint-Denis n’est pas seulement un quartier ou un groupe de quartiers mais qu’elle est considérée par les habitants comme une ville. Son code postal, différent de celui de Saint-Denis, renforce cette idée. Il m'apparaît qu’elle peut aussi être un seuil et nous mener à la question de son franchissement. Pendant le tournage d’une première vidéo, Un pointillé sur la carte, Jacques Dufour me disait : « Après le périph, et pour aller jusqu’à la basilique, nous allons être bloqué par la Plaine ».”
Sans tête, 2007
Bois et terre, 80 x 80 x 120 cm
Diaporama >
Le 14 septembre 2007, je demande à des passants devant la basilique Saint-Denis, après leur avoir rappelé la légende, de modeler des têtes sans visage aux dimensions de leurs propres mains. La représentation du saint sur la basilique propose un modèle, cette action m’a permis de le contourner. Les têtes furent multiples et diverses à l’image des habitants de cette ville et de la vision qu’ils se font de la légende. Chaque tête porte les traces d’un geste où le récit mythique, les faits historiques et l’actualité de ce territoire se mêlent.
Le sans de sans tête, 2008
Performance
Performance du 17 Mai 2008
© Corinne Vigne-Loup
Invitée par Name Diffusion, je propose au Musée d’art et d’histoire, l’action “Le sans de sans tête” qui poursuit un travail engagé à Saint-Denis depuis fin 2006. “Le sans de sans tête” rejoue le récit de la légende fondatrice de saint Denis à partir de jeux de mots naissant des différentes langues parlées par les habitants de la ville. Il s’agit pendant le temps de l’action, autour du Tapis volant et grâce aux rencontres naissant de la lecture des cartes, de passer d’une langue à l’autre, en liant les mots, par leur sens ou leur son.